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Le rejointoiement d’un mur en brique

Guide du rejointoiement d’un mur en brique :

Le mortier est la colle qui lie les briques ensemble pour former une structure solide et résistante aux chocs. Il est donc primordial qu’il soit de bonne qualité et bien préparé pour être posé.

Plusieurs étapes sont nécessaires pour effectuer le rejointoiement de votre mur en brique. À savoir : le ratissage des anciens joints de mortier, leur préparation, la sélection et l’application d’un mélange de mortier approprié. Enfin, la finition du joint pour résister aux conditions météorologiques locales. En ayant un œil sur les qualités esthétiques du travail fini.

Qu’est-ce qui fait que la maçonnerie de votre mur en brique nécessite un rejointoiement ?

Le mortier est soumis à diverses intempéries durant sa vie et étant plus souple que les briques environnantes, il sera généralement le premier élément à s’effriter. Les murs humides soumis à de fortes gelées provoqueront l’expansion et l’effritement du mortier. Les pluies acides, les plantes grimpantes telles que le lierre et les insectes peuvent également être des causes de dégradations importantes. Quelle qu’en soit la cause, si le mortier s’effrite ou se fissure, il doit être rejointoyé avant que les dommages ne s’aggravent.

Il y a souvent des indicateurs visuels clairs que les joints de mortier faiblissent et que la structure doit être rejointe. Un gel intense par exemple provoquera l’expansion du mortier mouillé et avec le temps, l’effritement du mortier est inévitable. Un rejointoiement peut également être nécessaire si un mur développe une fissure qui s’étend jusqu’à la maçonnerie.

La mise en œuvre du rejointoiement de la maçonnerie

Pour rejointoyer les joints de mortier sur votre mur en brique, l’ancien mortier doit d’abord être enlevé, généralement à une profondeur d’au moins 15 mm, (généralement beaucoup plus profonde). Cet enlèvement de vieux mortier est habituellement appelé « ratissage ». La méthode traditionnelle de ratissage consiste à utiliser un marteau et un burin, cette méthode est longue et permet d’intervenir sur des structures plus délicates. Autrement, des moyens mécaniques plus performants permettent d’intervenir rapidement et efficacement sur des surfaces plus larges.
Ensuite, vient l’étape du rejointoiement : l’application d’un nouveau mortier sur un joint ratissé existant. La méthode traditionnelle de rejointoiement consiste à pousser le mortier dans l’espace ratissé avec une truelle ou un outil de jonction.

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Ratisser

Les joints doivent être ratissés, c’est-à-dire raccourcis à une profondeur d’au moins deux fois la hauteur du joint vertical entre les briques Les joints peuvent être ratissés de manière traditionnelle à l’aide d’un ciseau et d’un marteau.
Des râteaux à mortier peuvent être montés sur des meuleuses pour accélérer le processus ; ces systèmes sont plus susceptibles de fournir une profondeur de ratissage constante.

À ce stade, les professionnels brosseront ou aspireront les joints et laveront la surface pour s’assurer que tous les résidus de poussière soient éliminés, permettant ainsi au nouveau mortier de mieux adhérer aux faces des briques. Les avantages du ratissage à l’aide d’installations de contrôle et d’extraction de la poussière deviennent très évidents à ce stade — le lavage d’un mur chargé de poussière, créera un désordre considérable et est susceptible de tacher la maçonnerie ; laver une surface dans laquelle la majorité de la poussière et des déchets a été capturée lors du ratissage est donc plus propre.

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Le rejointoiement

Le joint étant entièrement préparé, il est maintenant temps d’insérer du mortier de remplacement. Le nouveau joint doit être complètement rempli de mortier et, au mieux, soit de densité égale et fini avec la même pression de surface.

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Finition du joint de mortier

Après avoir inséré le nouveau mortier, compactez-le. Assurez-vous que tous les vides soient supprimés, qu’une densité constante de matériau est en place dans votre mur. Pour que le mortier durci ait une résistance égale à travers le joint. Le processus de finition et de mise en forme du joint se nomme la « frappe » ou le « repassage ». Les profils de joint de mortier les plus couramment utilisés sont la poignée de seau, le coupe-froid et l’encastré.

  • Poignée de seau : un profil concave comme sur la poignée d’un seau. Il fournit une bonne résistance à la pluie.
  • Coupe-froid : un profil incliné vers le bas, parfois avec l’ajout d’un bord inférieur prolongé (coupé). L’objectif principal est de dévier ou de « rejeter » l’eau du mur. Ce type de joint apporte une bonne résistance face aux intempéries. Il est populaire dans les situations sur lesquelles de fortes pluies sont courantes. Le profil incliné peut également ajouter un effet de lumière / ombre. Cela peut être attrayant sur certaines installations de briques.
  • Encastré : un profil vertical plat à l’intérieur du joint. Généralement « en retrait » de 3 à 5 mm de la face extérieure des briques.

Enfin, pour permettre au nouveau joint de se fondre dans la maçonnerie, il faut brosser les joints de finition. Et ce lorsque le mortier a durci.